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vendredi 15 juillet 2011

Otages en Afghanistan : le scandale étouffé


Le 30 déc. 2009, deux journalistes à FR3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, se rendent sans ordre de mission et sans protection dans une zone contrôlée par les talibans, pour « les assurer de la compréhension et du soutien de la presse et de la gauche française dans leur lutte »
« Les deux journalistes n’étaient pas en reportage quand ils ont été enlevés. Leur avion les attendait, le reportage était terminé ! » déclare avec colère le  général  de  division  D.  Roudeillac au micro d’Europe 1. « Nous avons déjà dépensé plus de 10 millions d'euros dans cette affaire (coût des recherches). Je donne le chiffre parce que j'appelle la responsabilité des uns et des autres »… « Je crois que cet incident mériterait d'être porté à la connaissance du plus grand nombre. »
Le président de l’Amicale du 22e Bataillon de Chasseurs Alpins et des Troupes de Montagne, Gérard Liebenguth, renchérit : « Les deux "touristes" farfelus, irresponsables, sont partis faire du militantisme politique à titre personnel dans les montagnes afghanes, de leur propre initiative, une fois leur reportage avec l’armée terminé et non dans l'exercice de leur travail comme le déclarent abusivement leurs collègues de FR3 et des JT en toute désinformation délibérée ».
Nicolas Sarközy, lui-même, exprime, selon Europe 1, sa colère au Conseil des ministres du 5 janvier 2010 : « C'est insupportable de voir qu'on fait courir des risques à des militaires pour aller les chercher dans une zone dangereuse où ils avaient l'interdiction de se rendre. Il faut que les Français sachent le coût de cette histoire. »
À la surprise générale, le 28 juin 2011, les deux journalistes sont libérés par les Talibans et les rituelles questions sur les conditions de cette libération se posent alors... 
Alain Juppé, ministre des Affaires Etrangères, répond solennellement au JT de 20h, sur France 2,  que « la France ne verse pas de rançon »... Pourtant, quelques heures plus tôt, sur BFMTV, Frédéric Helbert, journaliste et grand reporter, assurait que plusieurs millions d’euros avaient été payés par la France. L’affirmation de Juppé est également démentie par le journaliste Michel Peyrard, envoyé spécial de "Paris Match" en Afghanistan, qui décrit le déroulement des négociations et démontre la monnaie d'échange particulière et très lucrative que constituent les journalistes otages.

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