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mardi 28 juin 2011

Intégralité de mon article pour

http://synthesenationale.hautetfort.com/
BHL, Bazar Hautement Lamentable
Par Patrick Gofman
Quand il ne gobe pas le canular “Botul”, Bernard-Henri Lévy défend DSK et le terroriste Battisti. Il insulte Tristane Banon, victime du «chimpanzé en rut ». Et c’est lui que Sarközy envoie annoncer le bombardement de la Libye ! Allo, Washington ? We ‘ve got a problem…

J’ouvre l’épais dossier BHL dans l’encyclopédie en ligne Wikipédia, pour orner cet article, et j’en reste bouche bée : c’est un festival de gaffes à gogo, de 1948 à nos jours, qui ne tiendrait pas dans un numéro entier de “Synthèse nationale” !
Le camarade Roland Hélie refuse absolument de publier un “spécial BHL” humoristique de 250 pages. Bon. Pour situer mon personnage, je rappellerai donc seulement… Brièvement ? Oui chef – son dernier gag. L’Affaire Botul.
10 février 2010. Bernard-Henri Lévy publie chez Grasset (dont il est administrateur) “De la guerre en philosophie”. 130 pages. Oh, c’est bien assez, pour moucher des minables comme Hegel et Marx, « cet autre penseur inutile, cette autre source d'aveuglement ». Il reste même de la place pour régler son compte à Kant, « le philosophe sans corps et sans vie par excellence ». Ici, BHL cite pompeusement Jean-Baptiste Botul. Lequel n’existe que dans l’imagination d’un journaliste du “Canard enchaîné”, qui lui attribue un canular éventé, “La Vie sexuelle d’Emmanuel Kant” (1999), ou encore “Landru, précurseur du féminisme”.
Il y a trente ans, c'était l'historien Pierre Vidal-Naquet, qui avait recensé les nombreuses perles d'écolier contenues dans l’essai de Lévy, “Le Testament de Dieu”.
« En France, le ridicule tue. » BHL est mort quarante ou cent fois. Comment diable ressuscite-t-il toujours ? Où trouve-t-il des Christine Angot pour lui cirer les John Lobb, sur des pages et des pages du “Point”, le “newsmag” même où il se soulage de sa pensée hebdomadaire ?
Son père a fondé la Becob. De 1995 à 1997, BHL prend les rênes de cette société de pillage de bois précieux africains, affaire familiale qu’il codirigeait de fait depuis plusieurs années et dont Guy Carlier était le directeur financier de la fin des années 1970 jusqu'à 1982. La Becob opérait en Côte-d'Ivoire, au Gabon, au Cameroun. Elle est rachetée par le groupe Pinault-Printemps-Redoute en 1997. En mars 1998, le magazine “Entrevue” décide d’envoyer une équipe enquêter sur la Becob, mais le reportage ne sera jamais publié. BHL est intervenu auprès d’Arnaud Lagardère, son collègue milliardaire, propriétaire du journal. Le “nouveau philosophe” reste à la tête ou au conseil d'administration des sociétés Finatrois (SCI à Neuilly-SS, capital social 304 898,03 €), Les Films du lendemain (CA en 2009 : 1 330 000 €) et Grasset & Fasquelle. Il est actionnaire du quotidien “Libération”, vendu (oh pardon) récemment à son ami Edouard de Rothschild
Et ce n’est pas sa nouvelle fiancée qui va l’entraîner dans la misère. Daphne Guinness est la fille de Jonathan Guinness, Lord Moyne, héritier des brasseries Guinness. Elle est également la petite-fille de Diana Mitford, dont le second mari, Sir Oswald Mosley, était avant guerre le leader de la British Union of Fascists ! On comprend que l’épouse délaissée, Arielle Dombasle (53 ou 58 ans selon les sources), se révolte et chante le “Che” Guevara dans son dernier (espérons) album…
L’année 2010 ne s’achève pas sans que le BHV de la gaffe et de la falsification ne revienne sur le devant de la scène, plus arrogant que jamais, frais comme un gardon et point paralysé par la toxine botulique dont il s’est gorgé. Le 1er novembre 2010, sur mon blog “L’Écho parisien” (1), je suis obligé de titrer :

BHL a encore menti

Le milliardaire Bernard-Henry Lévy ameute l’opinion autour du cas d’une certaine Sakineh, condamnée en Iran pour l’assassinat de son mari. Il prétend qu’elle sera lapidée à mort. Sans rien vérifier, toute la racaille intellectuelle couine en chœur, sous la conduite de Carla Bruni y Tedeschi, y Sarközy, y Company. Mais l’ambassadeur d’Iran en France rappelle simplement, dans un entretien avec le magazine “Réfléchir & Agir” (2) que « la lapidation est suspendue en Iran depuis six ans ». Sakineh ne risque donc rien de tel. BHL le savait et en a menti. Mais s’il ne le savait pas et a commencé par diffamer la Perse avant de s’informer un minimum, c’est encore plus grave. Et les imbéciles qui lui prêtent encore attention sont pire que des imbéciles.

29 décembre 2010 : Pauvre BHV !

Le moraliste milliardaire Bernard-Henri Lévy ne peut pas arriver au bas d’un seul de ses éditoriaux du “Point” sans gaffer, gober un canular, se ridiculiser. Le 23 déc., voulant stigmatiser le Bloc identitaire, il multiplie si bien les... inexactitudes que ça va le conduire au tribunal, comme le promet le Bloc dans un article très amusant. (1)

Mais voici le 3 mars 2011. Parti renifler le “printemps égyptien”, BHL s’égare jusqu’à Benghazi, à l’est de la Libye, où les tribus locales sont insurgées contre Kadhafi. L’ancien conseiller de Mitterrand et de Ségolène Royal téléphone à Nicolas Sarközy pour lui proposer de « recevoir les Massoud libyens »,  rapporte “Le Figaro” (18/3), saluant cet exploit : « …entraîner la France – et à sa suite tout l'Occident – dans la guerre, afin de débarrasser la Libye d'un dictateur sanguinaire qui, il n'y a pas si longtemps, jouissait du privilège de planter sa tente en plein VIIIe arrondissement de Paris. »
“Sarkö l’Américain” (il a revendiqué ce surnom dans un discours en petit-nègre aux USA) saute sur l’occasion de faire de nous les supplétifs de ses maîtres, empêtrés en Irak et en Afghanistan. Et tant pis si nous sommes déjà empêtrés nous-mêmes sur neuf ! autres théâtres d’opérations extérieures. Et tant pis s’il en coûte la valeur d’un 2e porte-avions, pour bombarder la Libye et tuer les enfants en bas âge de Kadhafi. Au profit de “rebelles” islamistes, affirme Victor Sharpe (3).
Les médias anglo-saxons en montrent-ils quelque gratitude ? La France se trouve aux « avant-postes de l’effort de guerre occidental » en Libye, écrit le “New York Times”. Et “The Economist ”salue un « retour bienvenu de la France sur la scène diplomatique ». Las, le “Los Angeles Times” titre sur le « triomphe de Sarközy » mais finit par suggérer qu’il cherche d’abord à se trouver en bonne position pour la présidentielle de 2012. Pour Steven Erlanger, correspondant du “New York Times” à Paris, Nicolas Sarközy a été « pressé par un nouveau ministre des Affaires étrangères, la figure médiatique Bernard-Henri Lévy ». “The Guardian” parle des « encouragements du philosophe français tout-terrain, Bernard-Henri Lévy », auprès d’un Sarközy « plus impulsif que jamais ». “The Economist” évoque le « rôle étrange » de BHL.
Le quotidien britannique “Times” et l’hebdo “The Economist” font mention de la présence de BHL à l’Élysée lors de la réunion avec les deux émissaires du Conseil national libyen de transition et de sa prise de parole devant la presse pour annoncer « des actions défensives et ciblées » contre les positions de Kadhafi !
Bonne presse ? Équivoque et sournoisement méprisante pour les troupes auxiliaires de l’Empire américain. Un mois plus tard éclate l’affaire DSK. Et quand BHL défend DSK, il fâche l'Amérique. Une dizaine de journaux US lui consacrent un article, s'offusquant de son absence d'empathie avec la victime présumée et de son ignorance des réalités américaines (étalée déjà dans ses livre et film grotesques "American Vertigo"). "The Economist" l'accuse notamment de « prendre la défense de sa classe sociale. » Cool understatement…
Notre camarade Topoline s’est demandé avant moi (4) « comment “Le Point” peut encore abriter dans ses pages un tel sujet de rigolade. » Elle répond : « …que ce soit au “Nouvel Obs”, au “Monde”, à “Libération”, au “Point” ou ailleurs, BHL a toujours pages ouvertes. Sinon, à quoi ça servirait d’être milliardaire ? »

2.- “Réfléchir & Agir” n° 36, automne 2010.
3.- in “American Thinker” (28/3/11), cité par “B.I.” (mai 2011).
4.- “Flash” n° 67 du 2/6/11.

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